« Freud, Zweig et Moi »

De Yvan Varco
Mise en scène de Pascal Vitiello
Au théâtre en juillet 2019, Freud Zweig et moi

Avec
Anne Deleuze
Yvan Varco
Patrick Courtois

UNE RENCONTRE

Sigmund Freud, né Sigismund Schlomo Freud le 6 mai 1856 à Freiberg, Autriche, est un neurologue autrichien, fondateur de la psychanalyse. Médecin juif viennois, Freud regroupe une génération de psychothérapeutes qui, pas à pas, élaborent la psychanalyse, d’abord en Autriche, en Suisse, à Berlin, puis à Paris, Londres et aux États-Unis. Ses deux grandes découvertes sont la sexualité infantile et l’inconscient. Il élabore plusieurs théorisations des instances psychiques, en premier lieu avec les concepts d’inconscient, de rêve et de névrose, puis il proposera une technique de thérapie, la cure psychanalytique. C’est dans le cadre de ses Études sur l’hystérie que Freud découvre l’importance du transfert. En 1938, Freud, menacé par le régime nazi, quitte Vienne pour s’exiler à Londres, où il meurt d’un cancer de la mâchoire le 23 septembre 1939.

Stéphan Zweig

Stefan Zweig, né le 28 novembre 1881 à Vienne, en Autriche-Hongrie
Ami de Sigmund Freud, Arthur Schnitzler, Romain Rolland, Richard Strauss, Émile Verhaeren, Stefan Zweig a fait partie de l’intelligentsia juive viennoise, avant de quitter son pays natal en 1934, à cinquante-trois ans, en raison de la montée du nazisme. L’auteur de Amok, La Pitié dangereuse, La Confusion des sentiments, Le Joueur d’échecs, 24 heures de la vie d’une femme, analyse ce qu’il considère comme l’échec d’une civilisation dans son livre testament, Le Monde d’hier.
Hanté par l’inéluctabilité de la vieillesse et moralement détruit par la guerre mondiale en cours, Stefan Zweig met fin à ses jours à Petrópolis, le 22 février 1942, en s’empoisonnant au véronal en compagnie de Lotte qui refusa de survivre à son compagnon.

Et « Moi »

Zweig : Excusez ma curiosité, Dr Freud, mais qui est cette personne ?
Freud : Qui voulez-vous qu’elle soit ? Elle, bien sûr !
Zweig : Bien sûr ! …

Note de l’Auteur

Freud et Zweig étaient très amis et, paradoxalement, s’ils ont beaucoup correspondu,Zweig ayant même écrit un essai très admiratif « La Guérison par l’Esprit » sur l’oeuvre de Freud, ils ne se sont, pour ainsi dire, presque jamais rencontrés pour échanger,sauf une fois !
Et c’est cette rencontre exceptionnelle entre ces deux grands esprits, dans un lieu…
… pour le moins surprenant à tous égards, à laquelle nous allons assister !

Note du Metteur en Scène

Mettre en scène une pièce d’Yvan Varco, c’est prendre la décision de remettre en question toutes nos certitudes, toutes nos idées reçues, et tous nos repères ! « Freud, Zweig et Moi » en est le parfait exemple.
Et pour parapher Woody Allen, dont Yvan est certainement le fils spirituel, cela pourrait s’intituler :
« Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur ces deux génies, sans oser le demander ! »
La forme est heureuse et souriante mais le questionnement philosophique est bien présent. L’écriture privilégie le jeu de l’acteur et la situation. Yvan est aussi un excellent comédien et cela se ressent dans la confiance implicite qu’il leur fait dans son écriture. Ici, pas de « numéro de Clown » pour masquer les faiblesses du texte, pas d’effets scénographiques. Juste une proximité entre les comédiens, le public et le questionnement fondamental qui nous rend si égaux. Si les personnages sont « rêvés », leur passé est bien réel et exerce sur leur comportement toute son influence psychologique, morale et sociale. La scénographie sera à l’image de l’écriture, simple, efficace et magique. Alors, quel que soit la question ou le début de réponse, il faudra, comme disait Beaumarchais, se presser de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer ! Avec des acteurs comme Yvan, Anne et Patrick, soyez en assurés !